mercredi 28 janvier 2015

Assemblée générale 2015

Le compte rendu de notre assemblée générale est visible dans la rubrique "infos adhérents"
Nous vous invitons à vous y reporter.

28/01/2015
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur

mardi 13 janvier 2015

Hommage à Gérard HUCK



Gérard Huck est décédé le 27novembre 2014 à l’âge de 75 ans. Il était retraité de la police nationale et membre des mutilés de la voix.
Ancien combattant AFN, il était l’un des porte-drapeaux de la section UNC de Pérenchies. Présent à toutes les cérémonies patriotiques sur notre commune, il fut un des éléments importants de nos commémorations du Devoir de Mémoire.
Ses funérailles ont eu lieu le mardi 2 décembre 2014.Ses amis de la section locale étaient présents ainsi que plusieurs porte-drapeaux. Philippe Jourdan, adjoint au Devoir de Mémoire, au nom de la municipalité, a tenu à lui rendre hommage lors de la cérémonie de commémoration du 5 décembre, pour les morts et les blessés des combats en Afrique du Nord. Toutes nos condoléances à son épouse, à ses enfants et à sa famille.

Philippe JOURDAN
13/01/2015



Article publié avec l'aimable autorisation de Mme Carole BORIE, directeur de publication du bulletin municipal de la ville de Pérenchies.


samedi 3 janvier 2015

Trois générations chez Agache




Souvenirs de Monsieur Jean PRUVOST recueillis le 4 février 2014 par Jean-Pierre COMPERE et Daniel BROHY, avec une mise en forme de Philippe JOURDAN

Jean Pruvost



Fils unique, j'ai commencé mes études à Pérenchies durant la seconde guerre mondiale.
Après deux ans, je les ai continuées à Armentières. J'ai passé alors l'examen d'entrée à l'école professionnelle le 6 juin 1944. Nous étions  440 étudiants à nous y présenter car il n'y avait que deux écoles en France.
En 1947, après avoir découvert tous les corps de métier, de la menuiserie à l'électricité et de la forge à la fonderie, j'ai terminé mes quatre années sans réussir malheureusement à devenir ingénieur car il fallait une moyenne de 12. Par contre, pas de problème pour l'emploi. La fin des études donnait automatiquement une place dans le secteur industriel.
J'avais alors 17 ans. 
On me proposa une place de surveillant contremaître mais c'était dans les Pyrénées!
Je n'avais vraiment pas envie de partir. Une place de chronométreur devant se libérer à l'usine textile Agache de Pérenchies, je m'y suis précipité et j'ai commencé à "faire des petits bâtons".
Mes 4 années d'études n'avaient servi à rien!
En travaillant, on peut néanmoins arriver à tout. En 1972, je devenais cadre et je demeurais dans cette maison jusqu'en 1987!

J'ai eu beaucoup de chance. J'ai appris très vite le métier de chronométreur.
Je n'aimais pas ce travail mais cela m'a servi beaucoup car je voyais tous les gens travailler et je circulais dans toutes les salles. 
Un jour, le directeur, Monsieur VERHASSELT, me chargea d'une nouvelle fonction. Comme je connaissais bien l'usine et son fonctionnement, il m'informa que dorénavant, je serai chargé de faire visiter les installations lors de la venue de divers visiteurs et pas seulement dans l'usine de Pérenchies. 
Chaque jour, j'étais dans une usine différente. 
A Pérenchies, au départ, il n'y avait qu'une filature mais, par la suite, le groupe s'est agrandi : deux usines à la Madeleine, deux à Seclin, une à Armentières et quelques autres beaucoup plus petites.

Quand on achetait du lin, il était teillé chez Van Robeys à Quesnoy. Il arrivait alors à l'usine et en ressortait complètement confectionné.
Cela correspondait à 600 tonnes par mois, d'où les nombreux sites. 

Mon grand-père devait être un des ouvriers de France qui a travaillé le plus longtemps dans une entreprise. 
En effet, il avait commencé à l'âge de 11 ans. Il a terminé, après 63 ans de vie professionnelle chez Agache, à l'âge de 74 ans au poste de contremaître chef du peignage.
Il ne voulait pas partir mais le directeur de l'usine, Monsieur BARBIER l'a appelé dans son bureau et lui a déclaré : "Jules, la loi des 65 ans est arrivée et vous êtes obligé de prendre votre retraite!"
Mon grand-père lui répondit :"Ne dites pas que vous osez me mettre dehors!". Deux ans plus tard, après cette retraite forcée, il quittait cette terre n'ayant jamais admis cette fin d'activité qu'il jugeait comme un rejet.