vendredi 22 janvier 2016

Les misérables ont été joués à Pérenchies

Les 23, 24 et 25 octobre 2015, sous la direction de nos metteurs en scène Philippe Jourdan, Philippe de Bruycker et Christian LOUVET, une centaine d'acteurs a réalisé une nouvelle fois une prouesse qui ne se renouvelle que tous les trois ans à Pérenchies.


Cette année , ce fut " Les misérables " inspirée par l’œuvre de Victor Hugo.

Ci-après le texte du spectacle illustré de photos réalisées par Amélie Durez.

Les Misérables
Un spectacle de l’Office Municipal de la Culture et des Loisirs de Pérenchies.
D’après une histoire de Victor Hugo.
Octobre 2015



Chapitre 1.
En 1815, à Toulon, un dénommé Jean Valjean, matricule 24 – 601, est relâché sur parole après 19 années de bagne, 5 ans pour un morceau de pain volé pour nourrir son neveu et le reste pour tentative de fuite.
Il réalise rapidement que le passeport jaune qu’il doit présenter à la police où qu’il se trouve fait de lui un paria à jamais. Seul l’évêque de Digne, Monseigneur Myriel, le traite humainement.
Mais Valjean, enfermé dans son désir de vengeance à l’encontre du genre humain, le remercie en lui volant les couverts d’argent dans lesquels celui-ci l’avait nourri.
Valjean est arrêté et conduit devant l’évêque qui ment à la police pour le sauver, lui offrant de surcroît deux chandeliers d’argent en l’adjurant de ne plus désespérer de Dieu et des hommes et de recommencer une autre vie. TOULON, 1815.



Chapitre 2.
Jean Valjean trouve du travail dans une petite ville du nord de la France, dans une fabrique de verroterie noire. Il a alors l’idée de substituer la gomme laque à la résine, réduisant ainsi le prix de la matière première.
En moins de trois ans, Jean Valjean qui se fait appeler Monsieur Madeleine devient riche et gravit les échelons de la vie sociale.
A son arrivée à Montreuil, ayant sauvé les deux enfants du capitaine de la gendarmerie d’un incendie violent, personne ne lui a demandé son passeport et ainsi, il a pu recommencer une nouvelle vie, devenant même le Maire de la petite bourgade.
MONTREUIL 1821

Chapitre 3.
Fantine, devenue fille publique, humiliée par un client sans scrupule est sur le point d’être jetée en prison par Javert, ancien chef du bagne de Toulon. Celui-ci est devenu inspecteur de police à Montreuil-sur-Mer.










Chapitre 4.

Javert demande un rendez-vous à son supérieur, le maire de Montreuil, pour lui demander de le révoquer car, le croyant ancien forçat, il a envoyé une lettre de dénonciation au Procureur de la République pour lui faire part de ses soupçons. Monsieur Madeleine le somme de s’expliquer.
La semaine précédente, dans une rue de la ville, Javert a assisté à une scène qui l’a replongé à l’époque où il était chef du bagne de Toulon.
Un chariot, le cheval emballé, s’est renversé sur le vieux Fauchelevent. Sous les yeux stupéfaits de Javert, monsieur Madeleine, le Maire, est parvenu à déplacer le chariot et, ainsi, à sauver l’homme blessé.
Javert confie qu’il a connu dans le passé un bagnard d’une force comparable à la sienne.
Croyant reconnaître Jean Valjean en la personne de monsieur Madeleine, il l’a dénoncé.
Or, depuis ce matin, il sait qu’il a tort. Jean Valjean, le vrai, a été arrêté la veille. Il est sur le point d’être jugé à Arras où il sera sans doute exécuté. »


Chapitre 5.

Montfermeil, petit village au milieu de la forêt. Une seule source dessert ses habitants qui sont obligés de se ravitailler en eau en se rendant dans les bois. C’est là qu’un ancien soit disant sergent de l’Empereur a bâti une auberge et y vit avec sa femme et ses deux filles. Or, il n’était nullement soldat de l’Empire mais véritable truand qui suivait les troupes afin de dépouiller, la nuit, les soldats morts sur les champs de bataille.
Un soir, il sauva la vie, sans le vouloir, à un officier du nom de Pontmercy.
C’est ainsi qu’il baptisa son auberge « AU SERGENT DE WATERLOO ».
C’était en fait un repère de filous et c’est à eux que Fantine avait confié sa fille, Cosette, en toute confiance.







Chapitre 6.

Jean Valjean trouve refuge dans un couvent à Paris où il devient jardinier grâce au vieux Fauchelevent. Il s’y fait oublier alors que Javert, nommé chef de la police dans la capitale, est toujours sur ses traces.
Dix ans plus tard, place du Puits-aux-mendiants.





Chapitre 7.

Le peuple de Paris est en colère. Il en a assez de cette misère.
Malheureusement, son seul soutien, le général Lamarque meurt. Les étudiants décident alors de l'accompagner vers sa dernière demeure.

La révolution sera pour demain. Ce jour, place au deuil. Un fils du peuple est mort. Il sera le premier nom gravé au marbre de l'espoir.
Le peuple est en colère. Aujourd'hui, il désespère.





Chapitre 8.

Marius l’étudiant et Thénardier le brigand ont reconnu dans ce vieil homme l’un, le père de la jeune fille qu’il aime en secret, l’autre l’homme qui leur avait repris Cosette.
Pensant protéger sa douce inconnue, Marius prévient le nouvel officier de police du quartier qui n’est autre que Javert.
En proie au désespoir des amours impossibles, Marius refait le monde avec ses amis de l’ABC, un rendez-vous d’étudiants en effervescence.
Reconnu, Jean Valjean décide de quitter la place du Puits-aux-mendiants et se réfugie dans l’anonymat d’une nouvelle adresse, au 21 de la rue Plumet.
Eponine, l’amie se Marius, retrouve leur trace et guide l’étudiant vers sa belle alors que Cosette questionne son père sur son passé…





Chapitre 9.

L’attaque projetée par Thénardier contre la villa de la rue Plumet a échoué. Jean Valjean voit bien que Paris n’est plus un asile sûr dans leur fuite. Se croyant découvert, il décide de quitter la capitale et de se rendre à Londres où il est certain que Javert ne les poursuivra pas. C’est aussi le moyen d’éloigner sa fille de ce bel étudiant qu’elle aime.





Mais celle-ci a grandi ! Valjean ne le sait pas encore, voyant toujours en elle, la petite fille qui avait peur dans la forêt.
Face à leur destin, chacun se prépare.
Le grand jour arrive.
Une autre vie.
Une autre destinée.


Chapitre 10.

La révolte gronde au cœur de Paris, territoire de Gavroche, le fils abandonné par Thénardier,  et de sa bande de vauriens. Le 5 juin 1832, l’émeute éclate de partout. En moins d’une heure, 27 barricades vont surgir dans le quartier des Halles.
Le petit peuple de Paris y voit un mirage. Eponine suit le sien.
Gavroche, quant à lui, n’a qu’un espoir, y trouver un petit bout de pain !


Chapitre 11.

Javert, libre, est retourné vers sa destinée : le maintien de l’ordre sans état d’âme.
Quant à Jean Valjean, assommé lors du dernier assaut des forces de l’ordre, il découvre dans les décombres de la barricade celui qui a tant fait battre le cœur de sa fille adoptive.
Marius est gravement blessé. Face au combat de la lutte entre la vie et la mort, Jean Valjean ne réfléchit pas longuement. Il choisit l’espoir et décide d’essayer de sauver ce nouveau compagnon de combat, celui qui donnera peut-être à Cosette ce que lui, ne peut lui donner.
Il charge donc le corps du jeune homme sur ses épaules et, par les égouts, essaie de trouver une échappatoire à ce lieu où flottent la mort, la misère et le dégoût sans savoir que la bande de Thénardier s’y trouve également, occupée à dépouiller les restes de ceux qui pensaient trouver un idéal et une nouvelle révolution ! 






Chapitre 12.

La barricade est tombée. Le sang coule sur le pavé mais Marius est sauvé.
Gravement blessé, il a été déposé, on ne sait par qui, devant la maison de Monsieur Gillenormand, son riche grand-père maternel qui l’avait auparavant chassé, ne pouvant accepter les « idées nouvelles » de son petit-fils.
Marius y est soigné avec amour par un grand-père plein de remords duquel il obtient sans peine son pardon et l’envoi d’un message pour aller chercher Cosette.
Convalescent, l’étudiant revient dans les restes de l’A.B.C.
Seul devant ces tables vides, il revoit les ombres de son passé.
Il voudrait croire que ses amis ne sont pas morts en vain.
Seul devant ces tables vides, il n’est sûr de rien ! 

















Chapitre 13.

Afin que Cosette ne soit pas déshonorée, Jean Valjean s’efface et disparaît de la nouvelle vie de sa fille prétextant un voyage d’affaire à l’étranger.
En fait, il se réfugie dans un taudis du vieux Paris, sous les toits, au 7 de la rue de l’homme armé, éclairé par deux chandeliers qu’il a toujours gardés, dernier refuge d’un fugitif abandonné.
Marius mène néanmoins son enquête mais ne la poursuit pas lorsqu’il croit deviner que son beau-père a certainement tué Monsieur Madeleine, le Maire de Montreuil-sur-Mer !
Les jours passent et Cosette ne comprend pas que son père ne donne plus signe de vie. Elle voudrait tant lui présenter ses deux enfants !
Un soir, deux fantômes qu’elle croyait pouvoir oublier demandent à être reçus. Deux ombres se glissent dans le bureau de son époux. Horrifiée, elle se blottit derrière la fenêtre.
Sera-t-elle toujours cette petite fille qui tremblait dans la forêt ?

Chapitre 14.

Rongé par la maladie et le désespoir, Jean Valjean se meurt.
Nul ne saura jamais la vérité. Cette fois, le bien ne triomphera pas du mal.
La misère n’est mère de personne. La misère n’enfante que la détresse.
La lumière est pourtant dans le coeur des hommes !
Mais, ceux-ci sauront-ils la découvrir un jour et battre l’orgueil, l’ignorance et l’injustice ?
Il viendra un jour glorieux où dans sa marche vers l’idéal, l’homme ira vers le progrès.
Un rêve peut mourir mais on n’enterre jamais l’avenir !
Pour une seule barricade qui tombe, cent autres se lèveront demain.
Annoncez donc ce grand jour. Ce sera pour demain !



Philippe JOURDAN
22/01/2016

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