samedi 19 novembre 2016

Un de nos membres actifs mis à l'honneur

Lors de la cérémonie du 11 novembre 2016, le commandant MESNIL a procédé à la remise de plusieurs médailles.
Notre ami et membre de notre association Daniel BROHY a reçu la médaille commémorative Algérie.
Nous lui adressons nos plus vives félicitations pour cette distinction.

Lors de cette cérémonie il y eut également d'autres récipiendaires :
René LEGRAND et Gérard RICHARD : croix du combattant
Bruno DEWULF : Titre de reconnaissance de la nation Algérie.

19/11/2016
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur



Le commandant MESNIL remet la médaille à Daniel BROHY








L'ensemble des récipiendaires

Les personnalités.



















Photos : JPC




jeudi 17 novembre 2016

De Popoli à Pérenchies

L'appel de notre président Philippe JOURDAN semble avoie été entendu.
En effet, cela fait deux fois en une semaine que nous pouvons publier les souvenirs d'enfance de pérenchinois.
Nous espérons que d'autres personnes suivront leurs traces et nous enverront leurs souvenirs dont nous sommes friands pour relater l'histoire de nos concitoyens.

17/11/2016
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur



                                                          AUGUSTO SANSOVINI


Augusto SANSOVINI

Récit de M.  Augusto SANSOVINI que nous a transmis son fils Patrice avec l'aide de Florence CAPPELLI

""""


Rien ne me prédestinait à m’installer dans le Nord de la France.
J’avais travaillé deux ans en Allemagne du Nord, à Lubeck, sur la mer Baltique, dans les chantiers navals, et au sortir de la guerre, la république Italienne, nouvellement créée, se rappela à mon bon souvenir en me demandant de faire mon service militaire à Trieste comme garde-frontière, puis à Naples .
Une fois le service terminé, j’avais envoyé un dossier pour pouvoir repartir travailler en Allemagne, qui avait besoin de main-d’œuvre pour sa reconstruction. En attendant, je continuais à travailler dans
les briqueteries alentours de Popoli , ma ville (Chieti, Carsoli près de Rome, Roseto sur l’Adriatique)Ce travail était saisonnier, m’occupait de mars à octobre. Je travaillais avec mon père Aurelio, et avec mon frère Ugo.

Son quartier de Popoli

Les années passaient, et pas de nouvelles de ma demande en Allemagne. J’ai compris, des années plus tard , que le dossier était bien revenu avec l’accord, mais mes parents l’avait détruit pour éviter que je parte du cadre familial. A Pâques, 1957, je rencontre Mr Nicola Di-Battista, un voisin et ami, qui était déjà installé à Pérenchies depuis un moment, et, dans la discussion, il me demande si je suis intéressé pour venir en France. Il me racontait qu’il y avait du travail à chaque coin de rue et la France était demandeuse de main-d’œuvre. A Pérenchies , il y avait une briqueterie qui cherchait des ouvriers surtout avec du savoir-faire : c’était l’usine Despatures Cousin. Lassé de redémarrer une énième saison, je lui ai dit que ça m’intéressait, Nicola rentra en France et quelques semaines plus tard, je recevais une convocation pour me présenter au centre d’immigration de Pescara. Il faut dire que Nicola était très actif auprès des Italiens de la région, bien implanté à Pérenchies et bien introduit dans l’arrondissement de Lille, auprès des autorités économiques, municipales, préfectorales et consulaires...Suite au feu vert donné par les autorités médicales, je reçois quelques semaines après un contrat de travail en bonne et due forme, et une convocation pour me présenter chez Despatures à « Pérenkies » (prononcé à l’italienne).
Ugo avait décidé de prendre le même chemin que moi. Début juin 1957, nous voilà partis : Pescara, Milan par le train ; dans ce train, il y avait beaucoup de jeunes gens qui partaient à l’étranger, Belgique, Allemagne, Suisse, et France.
Arrivés à Milano Centrale, la gare monumentale de Milan, nous nous rendons au centre d’immigration, où l’on nous sert un repas chaud, et nous devons repasser une visite médicale avec un médecin Français, Il était exigeant, visitait tout. Sur 200 personnes, la moitié seulement ont eu le tampon « apte » pour venir en France. Pour nous c’est feu vert, Nous pouvons continuer le voyage, direction la France, nous arrivons à Reims, tard dans la soirée, la correspondance pour Lille est partie, nous sommes seuls dans la gare.
Le chef de gare qui, devait fermer la gare, a compris que nous n’avions pas d’argent pour aller à l’hôtel et nous propose de dormir dans le dépôt des bagages fermé à double tours. Le lendemain, nous reprenons le voyage. Arrivés à Lille, c’est un cheminot qui nous mets dans le train pour« Pérenkies », (son aide et sa gentillesse, c’est la première image sympathique de cette Région du Nord). Nous arrivons à Pérenchies en début d’après-midi. Puis, direction ruelle des Cousins, où nous retrouvons les Silvestri, ce qui nous réconfortait, car les parents, et les enfants, étaient nos voisins avant-guerre à Popoli.
Ils nous conduisent au château Despatures , dans le bureau du médecin. On y installe des matelas, nous étions agréablement surpris.
Chez Despatures , nous avons retrouvé des italiens du pays, et fait connaissance avec d’autres, notamment des frioulans.
J’ai travaillé comme cuiseur, pendant 4 ans, toujours de nuit.
En 1961, je décide de demander une augmentation de salaire à Mr Despastures, il refuse, je lui dit que je m’en vais, il me réponds tu peux partir.
J’entre à Ugine Kuhlmann à Saint André, toujours grâce à Nicola, qui travaillait là. C’est un métier nouveau, la chimie industrielle.
J’ai fait différents postes, surveillé des mélanges de toutes les couleurs, des acides, nitrates, et engrais, à doser, surveiller des cadrans de pression pour éviter des accidents graves (l’usine était une usine classée Seveso)
Je me suis marié en 1965 avec Marie-Jeanne Millevylle, qui habitait déjà rue Henri Bouchery, où j ai acheté la maison lorsque la société Agache les a mis en vente, j’ai eu un fils Patrice en 1966.
Ces années 60/70, étaient des années heureuses dans une France qui travaillait et s’amusait aussi.
Je n’ai jamais eu l’intention de retourner au pays, trop bien ici.
J’ai toujours fait la route en bicyclette, de Pérenchies à St André, été comme hiver, par beau temps comme par temps de neige. Pendant plusieurs années je n’ai pas pris de congés et toujours privilégié le travail de nuit pour gagner plus. Le plus important pour moi était LE TRAVAIL.
Ugine Kuhlmann devenu Rhône Poulenc, après 1981, est en déclin, nationalisée en 1983, je pars en préretraite (aujourd’hui, il ne reste plus rien qu’un énorme terrain vague).
A peine retraité, il y a des élections au Cercle Familial des Italiens de Pérenchies, Maria Di-Battista élue présidente me demande de faire partie du bureau. Je suis élu au CA. Je deviens Secrétaire.
Au club, Je retrouve des amis, je fais mieux connaissance avec d’autres Italiens que je connaissais peu. Ces années du cercle étaient formidables de camaraderies, de convivialité, j’avais plaisir à m’investir. Les soirées spaghetti étaient cultes. Le mieux était le samedi soir, les parties de pétanques l’été, et de cartes l’hiver, se terminaient à 1h-2h du matin. (je me souviens il y avait Toni Bernabeo, mon ami disparu trop tôt, Raffaele, Franco, Mario, Alfonso, Felice, Giuseppe, Francesco Silvestri ,Gino..) ma femme appelait ça « ma ducasse ».Dans les années 90, beaucoup sont partis au club de pétanque, et j’ai suivi le mouvement. J’ai arrêté le cercle en 1993, quand il prenait déjà d’autres orientations, jumelage, et une nouvelle équipe franco italienne.
Aujourd’hui, je suis les activités du nouveau CFIP, c’est différent, autre chose mais je suis content qu’il perdure, qu’il attire du monde, quelques-unes de ses activités m’intéressent encore."""""


Augusto a toujours un bon coup de fourchette

Monsieur SANSOVINI fait partie du Cercle Franco Italien de Pérenchies.
A l'occasion du 40ème,anniversaire de celui-ci, nous vous donnons ci-après quelques photos qui nous ont été aimablement prêtées par Didier DELIGNE





















samedi 12 novembre 2016

Nous avons besoin de vous




Notre association a pour but de rassembler, de protéger et de présenter l'histoire de Pérenchies.
Nous espérons que vous avez pris plaisir à la lecture de ces souvenirs sur le quartier de la rue de Lomme.
Vous aussi, écrivez vos souvenirs, votre histoire et l'histoire de votre famille.
C'est ainsi que notre passé perdurera.
Ouvrez aussi vos boîtes à souvenirs, vos albums photos et confiez-nous vos documents. Après reproduction, nous vous les rendrons.
Voici quelques photos retrouvées dans nos 8 000 clichés rassemblés par notre association d'histoire locale. Ceux-ci existent encore car des personnes comme vous nous les ont confiés.

N'hésitez pas et contactez-nous...
(formulaire de contact sur notre blog ou mail du président :  ririjourdan@aol.com)

12/11/2016
Philippe JOURDAN
Président de "Si Pérenchies m'était contée..."  


En pays dévasté. La rue de Lomme et le Grand But. Années 20. (SPMC)


La nouvelle Aventure à la fin de la guerre 14/18. L'estaminet est détruit. A son emplacement, on construira après la seconde guerre mondiale le calvaire de Pérenchies. (SPMC)



La rue de Lomme dans les années 20. (SPMC).
Au beau jardin. Café Lesage Pétillon. Rue du Grand But. Non datée (SPMC)
Le café Lesage, rue de Lomme. Non datée. (SPMC)

La fanfare devant le café Lesage, rue de Lomme. Non datée. (SPMC)


Le char du Comité de la rue de Lomme. Non datée. (SPMC)


Le Comité de la rue de Lomme. Non datée. (SPMC)
Après 1945. Le Calvaire à l'entrée de la rue de Lomme. (SPMC)


Le calvaire à l'entrée de la rue de Lomme. Années 50. (SPMC)
Filature et tissage Agache. Après 1945. En haut à droite, on voit une partie de la rue de Lomme (SPMC)

La minoterie (moulin), rue de Lomme. (SPMC)

La minoterie (moulin), rue de Lomme. (SPMC)